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Voyage en Asie Centrale: Visiter les cités millénaires d’Ouzbékistan.

Salut à vous !

Aujourd’hui, je vous emmène en Ouzbékistan pour découvrir les villes les plus emblématiques de ce pays d’Asie centrale. Samarcande, Boukhara et Khiva : trois villes uniques, trois expériences à part entière. Pas de guide pratique dans cet article, mais plutôt un condensé d’inspiration et de découvertes sur la route de la soie…

  • Samarcande, la ville de tous les contrastes en Ouzbékistan.

S’il y a bien un nom évocateur lorsqu’on pense aux cités mythiques de la route de la soie, c’est celui-ci : Samarcande. En effet, la ville est considérée comme un « carrefour de cultures » par l’UNESCO. J’avais tant rêvé de ses monuments grandioses et de ses rues chargées d’une histoire séculaire…

Pourtant, au premier abord je n’ai pas tellement apprécié cette ville. Nous n’y avons pas trouvé de ruelles mystiques où flâner, mais de grandes avenues où circulaient à toute vitesse taxis et mini-bus locaux. Pas de petites échoppes, pas de mystères. Au premier regard, la ville m’a semblé trop moderne, sans âme. En vérité, j’ai découvert au fil du temps que Samarcande avait deux visages.

Notre hôtel se trouvait dans un dédale de rues au creux de la vieille ville. Le centre historique est en fait confiné derrière des palissades, loin du regard des touristes. Les monuments qui font la renommée de la ville, eux, se trouvent au-delà du mur. On les rejoint par une porte dérobée, comme un passage entre deux mondes.
D’un côté, les ruelles élimées par le temps mais dans lesquelles on peut observer une vraie vie de quartier et où les habitants nous saluent chaleureusement. De l’autre, des édifices fabuleux encadrés par des rues aux allures de « Disneyland » pour touristes.

« Le mur de Samarcande sépare et désempare. À quelques centimètres de distance, deux mondes se côtoient mais désormais s’ignorent. D’un côté, ceux qui vivent à l’ombre et que le mur a rendus presque aveugles, ceux qui désormais doivent faire un long détour pour aller là où un seul pas suffisait auparavant. De l’autre, (…) les touristes émerveillés mais un peu déçus par ces splendeurs sans âme, ignorant que, tout proche, demeure une vie, un univers… » (Extrait d’un article d’Alice Corbet, anthropologue, à lire → ICI ← )

Malgré tout, un monument en particulier m’a profondément marquée. Il s’agit du mausolée « Chah-i-zinda » : un lieu incroyable, empreint de magie. Ici, j’ai trouvé un peu de la ville onirique que j’avais imaginée, avec ses coupoles turquoise et ses mosaïques sublimes.

Des femmes Ouzbèkes prenant la pose. En Ouzbékistan, les habitants se prêtent volontiers au jeu du portrait et beaucoup se sont pris en photo avec nous !

Par ailleurs, nous avons eu la chance de loger dans un petit hôtel familial et de rencontrer Ouran, qui nous a fait découvrir la ville à sa façon. Il nous a parlé de ses études en France, de la vie en Ouzbékistan et de son projet d’ouvrir une pâtisserie pour y vendre du cidre et du pain d’épices. Son père, le gérant de l’hôtel, avec son visage buriné par le soleil et son regard pétillant, nous quant à lui a raconté ses précédents voyages au Tadjikistan. De belles rencontres, touchantes et empreintes d’humour.

Si un jour vous vous rendez à Samarcande, je vous conseille de loger dans → cet hôtel ← (En plus, les petits déjeuners sont aussi délicieux que gargantuesques !)

Aziz, le gérant de l’Hôtel “Legend” à Samarcande.

Le rituel du thé en Ouzbékistan : On en boit à chaque repas. C’est un symbole d’hospitalité en Asie centrale.

Au détour de nos rencontres et de nos explorations, nous avons finalement apprécié Samarcande, cette ville de contrastes et de paradoxes. Aventurez-vous au-delà des murs, à la rencontre de la vieille ville oubliée des voyageurs. Vous découvrirez l’envers du décor et surtout le sens de l’hospitalité ouzbèke.

Vous pouvez prolonger la visite avec cet article détaillé sur le blog “Le Chameau bleu” → ICI

  • Boukhara, la cité légendaire d’Asie centrale.

À l’inverse de Samarcande, j’ai aimé Boukhara dès notre arrivée. J’y ai trouvé un peu de la magie que j’étais venue chercher en Ouzbékistan.

Avec ses 140 monuments anciens, la zone historique de Boukhara est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce patrimoine a plus de deux mille ans : c’est le témoin d’une histoire millénaire. À ce jour, Boukhara est l’exemple le mieux conservé d’une ville médiévale d’Asie centrale.

La vieille ville –piétonne- nous plonge dans une atmosphère particulière où le temps semble être suspendu. Partout dans les rues, on trouve des petits étals chargés d’artisanat ouzbèke et d’artefacts de l’ère soviétique. Il y a des canaux et des petits bassins autour desquels il fait bon flâner…

Nous avons arpenté Boukhara à l’aube, quand seuls les habitants s’affairaient dans les rues. À l’aurore, la lumière dorée du soleil sublimait la ville et les mosaïques semblaient se parer de reflets d’or et d’argent. C’est dans ces moments hors du temps que nous avons effleuré les mystères de la ville.

Splendeurs Ouzbèkes à l’heure dorée.

La place Liab-i-Hauz, avec son bassin à l’ombre des mûriers centenaires est particulièrement bucolique. La mosquée Kalyan, quant à elle, est l’une des plus belles que nous ayions visitées en Ouzbékistan.

Nous avons aussi exploré les ruelles aux abords du centre ville. Nous nous sommes aventurés dans des quartiers un peu moins reluisants mais pleins de vie et de rires d’enfants. L’occasion d’une séance photo-polaroïds très appréciée des enfants et de leur grand-mère.

Nous étions logés dans un superbe hôtel, une ancienne « Madrassa » (école coranique), à découvrir → ICI

  • Khiva, la forteresse dans le désert Ouzbèke.

Depuis Boukhara, nous avons rejoint Khiva. Pour cela, il nous aura fallu 6h de route dans le désert ! C’était notre avant-dernière étape en Ouzbékistan. Nous sommes immédiatement tombés sous le charme de Khiva et sa citadelle fortifiée, l’Itchan Kala (littéralement « ville intérieure »).

Venir à Khiva, c’est faire un voyage dans le passé, au temps des caravanes qui sillonnaient l’Asie centrale, chargées de soie et d’épices. La partie fortifiée de la ville, avec ses ruelles mystérieuses et ses innombrables mosquées, mausolées et minarets est un véritable musée à ciel ouvert, témoin de l’histoire de la route de la soie. D’ailleurs, le quartier d’Itchan Kala de Khiva fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

À Khiva, nous avons exploré les ruelles au petit matin, au crépuscule et parfois dans la chaleur écrasante de l’après-midi. Il y a de nombreuses petites échoppes et des restaurants où déguster les spécialités locales. Nous avons d’ailleurs passé beaucoup de temps sur le roof-top du « terrassa café », à siroter des jus de fruits frais tout en profitant d’une vue imprenable sur la ville.

Nous avons admiré le coucher de soleil depuis les remparts de la citadelle. Nous avons pris le temps d’apprécier pleinement l’atmosphère de cette ville du bout du monde…

Parmi les villes Ouzbèkes que nous avons visitées, Khiva est l’une de mes préférées.

J’espère que vous avez apprécié cette balade dans les grandes villes Ouzbèkes, autant que nous !
Au delà des monuments grandioses, ce sont les rencontres qui nous ont vraiment marqué durant ce voyage.

Vous pouvez compléter votre lecture avec cet article qui aborde l’Ouzbékistan sous un aspect plus “pratique” → ICI
Pour prolonger le voyage en Asie centrale, c’est → par ici

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